Un petit rappel : La location en union libre
Nous souhaitons faire ici un résumé des
différentes situations que vous êtes susceptibles de rencontrer. Sachez que
nous sommes bien entendu disponibles pour discuter de tout cas particulier et
que notre service juridique aura réponse à toutes vos interrogations. Vous
retrouverez nos coordonnées sur www.chaiximmobilier.com
Vous vivez en couple et partagez un
logement en location. Sachez que les protections dont chacun d’entre vous peut
bénéficier sont fonction de votre statut.
Si vos deux noms figurent dans le bail :
vous êtes colocataires, c’est-à-dire tous les deux locataires et vous
bénéficiez d’un droit équivalent sur le logement.
Si seul l’un d’entre vous a signé le
bail : il est seul locataire. A la différence de la situation d’un couple
marié, l’autre est occupant sans titre et dans une situation précaire ; il est
hébergé.
Mesurez bien les conséquences de chaque
situation.
Un seul des concubins est locataire
Seul celui qui a signé le bail a des
droits et obligations vis-àvis du bailleur.
Il est notamment responsable du paiement
du loyer. Son concubin est occupant sans titre, même s’il participe au paiement
du loyer.
En cas de mésentente
Soit le locataire quitte le logement
Il donne congé au bailleur : l’autre
n’a pas, en principe, la possibilité de rester dans le logement au-delà de
l’expiration du préavis, sauf s’il obtient l’accord du propriétaire avec lequel
il signe alors un nouveau bail.
Dans le cas contraire, et sauf abandon brusque et imprévisible du domicile par
le locataire, le propriétaire est en droit de demander son expulsion.
Le locataire abandonne le logement de
façon brusque et imprévisible sans que ce départ ait été préalablement
convenu : s’il s’agit d’un logement soumis à la loi du 6 juillet 1989 ou d’un
logement social, le bail peut se poursuivre avec le concubin qui vivait
effectivement avec le locataire, dans le logement, depuis au moins un an à la
date de l’abandon de domicile.
Il doit s’agir d’un concubinage notoire, c’est-à-dire de relations continues,
stables et connues que le concubin prouvera par tous moyens, en cas de
contestation.
Le concubin peut alors se maintenir dans le logement et devient locataire en
titre.
Toutefois, si des ascendants, descendants ou personnes à charge du locataire,
vivaient également avec lui depuis au moins un an à la date de l’abandon de
domicile, le bail peut aussi continuer à leur profit. En cas de conflit, c’est
le tribunal qui tranche et attribue le logement à l’un des bénéficiaires.
Si le bail a moins d’un an ou si vous viviez en concubinage depuis moins d’un
an, sans avoir signé le bail, vous ne pouvez rester dans le logement qu’avec
l’accord exprès du propriétaire.
Soit celui qui est hébergé quitte le
logement : il peut partir du jour au lendemain sans préavis. Seul le
locataire reste responsable du paiement du loyer et des charges.
En cas de décès du locataire
S’il s’agit d’un logement soumis à la
loi du 6 juillet 1989 ou d’un logement social, le bail peut être transféré à
celui qui n’était qu’hébergé, mais qui vivait effectivement en concubinage
notoire avec le locataire depuis au moins un an. Il peut alors se maintenir
dans le logement et devient locataire en titre.
Toutefois si des ascendants, descendants
ou personnes à charge du locataire vivaient également avec lui depuis au moins
un an à la date du décès, le bail peut aussi leur être transféré. En cas de
conflit, c’est le tribunal qui tranche et attribue le logement à l’un des
bénéficiaires.
Si le bail a moins d’un an ou si vous
viviez en concubinage depuis moins d’un an, sans avoir signé le bail, vous ne
pouvez rester dans le logement qu’avec l’accord exprès du propriétaire.
Dans tous les cas
S’il s’agit d’un logement soumis à la
loi de 48, le concubin n’a, dans aucun cas, le droit au maintien dans les
lieux.
S’il s’agit d’un logement social, le
concubin qui vivait depuis au moins un an avec le locataire peut se maintenir
dans le logement après l’abandon ou le décès de celui-ci, quelles que soient
ses ressources et la taille de son ménage.
Vous êtes colocataires
Vous signez tous les deux le bail : vous
avez les mêmes droits et obligations vis-à-vis du bailleur.
Vous êtes responsables tous les deux du
paiement du loyer et de toute somme due au bailleur (charges, réparations
locatives).
Le bail peut prévoir expressément votre
solidarité : elle joue alors, même en cas de départ de l’un d’entre vous.
La clause de solidarité est une mention
dans le bail qui ne comporte pas obligatoirement le mot “solidarité” mais qui
exprime clairement que chacun des locataires peut être tenu responsable du
paiement de la totalité du loyer et de toute somme due au propriétaire jusqu’à
l’expiration du bail.
Le propriétaire doit vous adresser, à
chacun en nom propre, certaines notifications : la proposition de
renouvellement de bail, le congé ; toutefois, en cas de clause de solidarité,
un seul congé ou une seule offre de renouvellement peut en principe suffire.
Vous souhaitez tous les deux mettre fin
au bail : vous donnez congé au bailleur dans les mêmes conditions que tout
locataire. Soit vous lui adressez chacun un congé, soit vous lui adressez un
congé commun comportant vos deux noms et signatures.
Si vous êtes dans un cas qui vous permet
de donner congé avec un préavis réduit à un mois, vous pourrez bénéficier du
préavis réduit, même si le motif ne concerne que l’un d’entre vous.
Le montant du dépôt de garantie vous est
versé indifféremment à l’un ou l’autre, sauf mention particulière au bail.
En cas de mésentente
L’un d’entre vous quitte le logement et
adresse un congé au bailleur
Le bail se poursuit pour le colocataire
qui reste dans le logement ; il conserve en effet son statut de locataire.
Si le bail contient une clause de
solidarité :
celui qui a quitté le logement reste solidaire jusqu’à l’expiration du bail
(qu’il s’agisse du bail initial, reconduit ou renouvelé le cas échéant), du
paiement du loyer et de toute autre somme qui pourrait être due au bailleur,
même s’il a pris la précaution d’adresser un congé au bailleur.
Seul un avenant au bail dénonçant cette clause peut mettre fin à la solidarité
entre les deux colocataires.
Le locataire qui a quitté le logement peut engager une action contre le
locataire resté dans le logement pour obtenir le remboursement des sommes qu’il
a dû régler à sa place.
En l’absence de clause de solidarité :
celui qui reste dans le logement est, en principe, à l’expiration du délai de
préavis du congé délivré par son colocataire, seul responsable du paiement du
loyer et des charges vis-à-vis du bailleur.
Le colocataire qui quitte le logement sans donner congé au bailleur, reste en
revanche tenu au paiement du loyer.
En outre, la personne qui s’est portée
caution pour vous, reste engagée jusqu’à la date d’expiration du bail en cours,
même si vous quittez le logement avant ; si elle s’est portée caution pour une
durée indéterminée ou non précisée, elle doit néanmoins notifier au bailleur la
résiliation de son engagement .Dans tous les cas, celui qui donne son congé ne peut exiger la restitution
d’une partie du dépôt de garantie tant que le logement n’est pas libéré par
l’autre colocataire.
Vous souhaitez tous les deux conserver
le logement
Le juge ne peut, en principe, décider
l’attribution du logement à l’un ou à l’autre.
En cas de décès de l’un d’entre vous
Le bail se poursuit sans changement pour
le colocataire survivant, qui conserve les mêmes droits et obligations visà-
vis du propriétaire.
Les aides au logement
Les concubins peuvent bénéficier de
l’allocation logement ou de l’aide personnalisée au logement dans les mêmes
conditions qu’un couple marié : qu’ils soient colocataires ou qu’un seul soit
titulaire du bail, leurs deux revenus sont pris en compte pour évaluer le
montant de l’APL ou de l’allocation logement à laquelle ils ont éventuellement
droit.