Une réforme
majeure des plus values immobilières est en passe de modifier profondément le
régime des taxations.
Ø Refonte du régime des
plus values immobilières sur les cessions de terrains à bâtir
Dès
le 1er janvier 2013,
les plus-values de cessions de terrains à bâtir seraient déterminées
sans prise en compte d'un abattement pour durée de détention (sauf si une promesse
de vente est intervenue avant le 1er janvier 2013 et qu’elle donne lieu à la
signature de l'acte authentique de cession avant le 1er janvier 2014).
A
partir du 1er janvier 2015, les plus-values réalisées sur de tels biens seraient
soumises au barème progressif de l'impôt sur le revenu. L’imposition à la
source au taux proportionnel de 19 % à la date de la cession deviendrait un
simple « acompte », le cas échéant restituable, de l'impôt sur le revenu dû au
barème progressif l'année suivante.
Ø Abattement
exceptionnel sur les plus values immobilières (autres que les terrains à bâtir)
Un
abattement exceptionnel de 20 % serait appliqué en 2013 sur les
plus-values nettes imposables (après prise en compte de l'abattement pour durée
de détention dans les conditions de droit commun) sur les plus values
immobilières (hors terrain à bâtir). Cet abattement serait applicable au seul
impôt sur le revenu, et non aux prélèvements sociaux.
Le
taux de taxation forfaitaire de 19% des plus values immobilières (hors terrain
à bâtir) est maintenu.
Ø Investissement locatif
Un
nouveau dispositif fiscal d'incitation à l'investissement locatif dans le
secteur intermédiaire serait mis en place sous la forme d'une réduction d'impôt
sur le revenu en faveur des contribuables qui acquièrent ou font construire, du
1er janvier 2013 au 31 décembre 2016, des logements neufs ou assimilés, qu'ils
s'engagent à donner en location nue à usage d'habitation principale pendant une
durée de neuf ans au moins. Les souscriptions de parts de sociétés de placement
immobilier (SCPI) réalisant ces mêmes investissements ouvriraient également
droit à la réduction d'impôt.
Cette
réduction serait calculée soit sur le prix de revient des logements dans la
limite d'un plafond par m² de surface habitable, soit sur 95 % du montant de la
souscription, dans la limite d'un plafond global annuel de 300 000 euros.
Le
taux de la réduction d'impôt serait fixé à 18 % et répartie sur neuf ans. Son
bénéfice serait conditionné par la location des logements concernés à des
niveaux de loyer inférieurs à ceux du marché et à des locataires répondant à
des conditions de ressources.
Afin
d'assurer la mixité sociale et la protection des investisseurs, la part des
logements bénéficiant de la réduction d'impôt au sein d'un même immeuble serait
plafonnée. Le nouveau dispositif concernerait des logements situés dans les
zones tendues, classées en zone A bis, A ou B1. Des logements situés dans
certaines communes de la zone B2, bénéficiant d'un agrément délivré par le Préfet
de région compte tenu de la tension locale du marché du logement, pourraient
également ouvrir droit à la réduction d'impôt.